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Le MTPTC, le SNGRS et la Mairie de Port-au-Prince partent en guerre contre les immondices

back_icon.png (641 bytes) Liste des articles iconDatePicker.gif (408 bytes) 15/04/2021

À l’initiative du Ministère des Travaux publics, Transports et Communications, deux journées d’échanges ont été organisées les 12 et 15 avril entre le Service national de gestion des résidus solides (SNGRS) et la mairie de Port-au-Prince. Ces deux journées de travail avaient pour objectif de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour renforcer la capacité opérationnelle de ces deux entités à travers leur mission commune liée, entre autres, au ramassage de détritus à Port-au-Prince en particulier et dans le pays en général

Le 12 avril dernier, le Ministre des TPTC, Nader JOISEUS, s’est entretenu longuement avec le directeur général et la directrice de la programmation et d’opérations du Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS). Les échanges ont porté notamment sur la nécessité de planifier, à très court terme, des journées de ramassage d’ordures à Port-au-Prince en week-end.

Comme tout le monde peut le constater, nos villes battent tous les records en matière d’insalubrité. Tout se passe comme si le pays n’était pas dirigé. Tous les jours, à toutes les heures, ce sont des tonnes entières d’immondices qu’on déverse dans les rues, sous le regard indifférent des autorités et des riverains. Cette situation ne manque pas de révolter le Ministre qui se dit résolu à y remédier. C’est donc dans cette optique qu’il a rencontré le directeur général et la directrice de la programmation du SNGRS pour partager avec eux son point de vue sur la question et pour établir avec eux les mesures à prendre en la circonstance.

Le Ministre JOISEUS déplore par-dessus tout le pullulement des sites de décharges dans toute la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Cette situation, croit-il, est à mettre sur le compte des maires qui, le plus souvent, plus soucieux de s’opposer à l’exécutif, négligent leur rôle de maires. De l’avis du Ministre, des maires ne prennent pas assez à cœur d’assainir leur commune. Voilà pourquoi il plaide pour l’avènement de leaders à la fois responsables, éclairés, progressistes et visionnaires à la tête des mairies pour veiller enfin au bien-être de leurs administrés. Il faut, martèle-t-il, éduquer les citoyens à vivre dans l’hygiène et la propreté. Pour ce faire, le Ministre préconise deux lignes de conduite à adopter

  1. Une vaste campagne de conscientisation et d’éducation citoyenne, pour sensibiliser les gens à la nécessité de garder leur environnement sain et propre ;
  2. De la fermeté envers les salisseurs de rue, quels qu’ils soient.

Dans cette guerre que le Ministre des TPTC ne désespère pas de gagner contre l’insalubrité, le SNGRS, en tant qu’entité chargée de la gestion des résidus solides, a un rôle de premier plan à jouer. Et le Ministre s’attend qu’il le joue pleinement. C’est pourquoi il n’entend pas lésiner sur les moyens à lui fournir pour lui permettre de s’acquitter de sa charge. Toutes les ressources matérielles et humaines qui lui sont nécessaires à la réussite de sa mission lui seront allouées, a garanti le Ministre JOISEUS

Le SNGRS peut déjà compter sur le MTPTC pour l’assister dans son projet de nettoyer la ville du Cap-Haïtien et pour intervenir à Saint-Marc à l’approche de la fête patronale de la ville. Tout ce que le Ministre demande en retour aux deux responsables, c’est du courage, de la fermeté et de la détermination.

Le 15 avril, le Ministre a encore rencontré les deux responsables du SNGRS susmentionnés pour une rencontre plus élargie, à laquelle ont aussi assisté le maire de Port-au-Prince, le directeur départemental de l’Ouest du MTPTC et l’Assistant directeur des Travaux Publics en charge du Service d’Entretien des Équipements Urbains et Ruraux (SEEUR). Les participants en ont profité pour lancer le marathon de nettoyage de l’aire métropolitaine, comme cela avait été décidé trois jours plus tôt.

C’était l’occasion pour le maire de faire état des difficultés qu’il rencontre dans l’acquittement de sa tâche. Si toutes les tentatives pour rendre la ville propre sont demeurées vaines, c’est, va-t-il expliqué, parce qu’il n’y a pas de continuité dans les actions entreprises. Il déplore particulièrement que La Saline et le boulevard Harry Truman soient les espaces les plus sales de Port-au-Prince. Tout en promettant de plancher sur ces cas, il a avoué par la même occasion son impuissance à débarrasser les parages des facultés des marchands et marchandes qui les encombrent. Ces derniers, confesse-t-il, jouissent de la complicité bienveillante des étudiants qui accueillent toujours les agents de la mairie à coups de pierres et les empêchent de faire leur travail. Pour résoudre ce problème, estime-t-il, il lui faudrait la présence à ses côtés d’agents de la force publique. Il a par ailleurs fait part de son projet de construire une gare routière du côté de Bolosse pour désengorger la ville. Le Service d’entretien des Equipements Urbains et Ruraux (SEEUR) a été instruit d’assister le Maire dans toutes ses démarches pour assainir la ville.

Le Ministre JOISEUS a pour sa part prôné l’union et une franche collaboration entre toutes les entités de l’État concernées par la propreté de la ville. Il a promis la tenue prochaine d’un colloque pour établir une meilleure stratégie et une bonne coordination de travail.

Source : MTPTC